« En nous l’homme de tous les temps. En nous tous les hommes. En nous l’animal, le végétal, le minéral. L’homme n’est pas seulement homme. Il est univers 1 ». Cette 7ème Biennale internationale d’art contemporain de Melle 2015 s’invente sur cette pensée d’Aimé Césaire, au double engagement poétique et politique.Loin de tout anthropocentrisme, cette nouvelle édition met en œuvre la corrélation, la coopération, l’interdépendance et la diversité du vivant dont l’humanité entière dépend. Elle se construit sur « l’indispensable connivence, depuis les temps immémoriaux, entre l’humain et le non-humain 2» ainsi  que l’observe l’anthropologue Philippe Descola.
Jardiniers terrestres Jardiniers célestes conjugue écologie et philosophie de l’existence avec des créateurs agissants, tous habités par un égal génie de la vie : de Gilles Clément à Bill Viola, de Marie-Monique Robin à Olivier Darné, de Julien Blaine à Sylvain Soussan, de Nicolas Kozakis  à Raoul Vaneigem, de Kôichi Kurita aux fabuleux peintres paysans Warli, Jivya Soma Mashe, Reena Umbersada, Shantaram Tumbada, Anil Vangad, etc.  Face aux multiples changements  et dérèglements de toute nature, ces artistes cultivent dans leurs œuvres le vivant, éveillent à d’urgents degrés de conscience, sèment des graines de résistance, d’enchantement et replacent l’humain au cœur du mouvement vital, les pieds sur terre, au balcon de l’univers. Particulièrement mellifère,cette biennale réunit vingt-cinq Homo sapiens qui transgressent  les frontières de l’art, de la science, de la culture et de l’agriculture. Poètes de la physique, de l’astrophysique, de la métaphysique ... ils offrent plus de lumière, plus d’espace, plus de sens,  plus de plaisir. Ils invitent à jouir de la vie,  à inventer de nouvelles règles heureuses de jardinage ... d’un nouveau projet de société pour un jardin planétaire viable.
«   Le jardin planétaire, nous dit Gilles Clément, c’est la Terre regardée comme un jardin, le lieu de l’accumulation du meilleur 3.  » Avec, aujourd’hui, sept milliards de jardiniers sur la planète.
Dominique Truco, commissaire d'expo

Kwafir
Coiffure en créole de la Réunion
parfois les esclaves cachaient des graines de leur pays d’origine dans leurs cheveux avant leur
déportation. La graine comme symbole du pays maternel, comme une richesse pour le futur. Des graines de cacahuète ont été semées dans deux bustes en céramique, dont la coiffe en fibre végétale tressée est reprise d’après des images de coiffures photographiées par J.D. Okhai Ojeikere.

Portraits botaniques
Nous avons tous un souvenir lié à un végétal : enfance, famille, origines, promenade, dégustation....
Lors d’un premier atelier, il s’agit d’écrire ce souvenir lié à une plante puis de le dire à haute voix pour qu’il soit enregistré. Tous les enregistrements commencent par je m’appelle, puis le prénom et l’origine géographique de chaque participant-e.
Ensuite des recherches sur l’origine de l’espèce végétale sont faite, et un nouvel enregistrement est fait : je m’appelle ortie...avec une description botanique et géographique à la première personne.
Un deuxième atelier a été réalisé à partir de la géographie de ces plantes choisies/ Un spécimen de chaque plante est installé dans un pot fait de feutre et recouvert d’une carte.
Projet réalisé avec une classe de primaire, une classe de collège et une classe de BTS environnement de Melle.

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La Grande Tisane
s'est constituée devant l'église Saint Savinien, suite à un appel dans la presse locale qui invitait chacun à venir avec des boutures de plantes servant à faire des tisanes. Les sacs nomades ont été réalisé avec l'aide du lycée horticole de Niort et de Pierre Jozelon, responsable de l'arboretum. Au finissage de la biennale : conférence rencontre, Des usages et bienfaits des plantes aromatiques, avec Armelle Rambaud, herboriste, puis balade botanique avec Armelle Rambaud et Pierre Jozelon,et dégustation de sirops et gâteaux de menthe, hysope, lavande, thym préparés par Fanny Petit et de la grande tisane préparée par Eric Caillon, issue du jardin nomade aromatique. Avec la complicité de l'école Yvonne Mention-Verdier et de l'association Melle en art.

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