Avec Karine Bonneval, Julie C. Fortier et Félicie d’Estienne d’Orves
VERTIMUS, se pencher avec une plante
Nous nous tournons, nous retournons sens dessus-dessous, nous changeons, nous permutons, nous nous transformons.
Installation de pièces performatives pour arbres et humains.
Installation suite à une résidence au PIAF INRAE de Clermont-Ferrand avec Eric Badel, sur une invitation du Studio décalé. Avec Emilie Pouzet et l'aide de Bandits Mages. Ce projet est soutenu par la fondation Carasso.
Nous devenons, nous tournons. En quoi ? En qui ? Trop tôt pour le dire et trop tôt pour demander. Le pluriel à la première personne du verbe latin (changer, devenir, tourner, tourner, tourner, échanger, traduire, altérer, renverser) est, pour moi, la base, comme une platine pour jouer les disques vinyles d’antan.
Michael Marder, thèse sur «devenir-plante»
Vertimus est né d’une collaboration avec une équipe de scientifiques en écophysiologie de l’arbre, et plus particulièrement l’unité MECA, dirigée par Eric Badel. C’est une installation de vidéo et agrès praticables qui place le corps du spectateur en déséquilibre afin de mettre en jeu des perceptions similaires à celles d’une plante. Une manière de dialoguer par le mouvement avec les végétaux. En effet, les plantes sont en mouvement, elles analysent et communiquent des informations en permanence sur et pour leur environnement.
Il s’agit ici tenter de partager un temps leur perception de la gravité, de l’ancrage au sol, en stimulant de manière douce notre oreille interne. Les visiteurs ne sont plus simplement spectateurs, ils sont invités à entrer dans le champ de perception de la plante, le temps du visionnage du film. Installés dans des agrès de posture, chacun peut ressentir l’impression de perte d’équilibre dans son propre corps et ainsi imaginer ce que vit une plante.
Dans le cadre des festivals Curiositas avec l’Université Paris-Saclay et La Science de l’Art avec le Collectif pour la Culture en Essonne.