Résidence Earthbound by Secret Hotel
Vertimus
en collaboration avec Susanne Marieke Vogel (éco-informatique et biodiversité)

Avec le support du Danish Arts Council et Secret Hotel’s symposium “EARTHBOUND 2021 – Weaving with the More-than-Human”.

Durant 25 jours, l'artiste réalise de nouveaux objets en lien avec Vertimus, projet initié avec l'INRAE PIAF de Clermont Ferrand en 2018. Deux discussions / présentations (Christine Fentz/Susanne Marieke Vogel/ Kuai Shen /Lil Lacy) et un workshop ont également lieu pendant cette résidence au musée.

Les plantes sont dotées de capteurs très subtils pour analyser leur environnement et s'adapter au fait qu'elles ne peuvent se déplacer. Ainsi, elles perçoivent la gravité et les limites de leur corps : ce sont la gravitoception et la proprioception. Deux perceptions que nous partageons donc avec le vivant végétal.
Plusieurs expériences récentes montrent également que les plantes perçoivent les vibrations du son par leurs parties aériennes mais aussi par leurs racines. La perception du son est donc également une faculté que nous avons en commun.

Accompagnant le film Vertimus, sur le redressement en symétrie d'un peuplier et d'une femme ; un nouveau Rhizotron, réalisé en collaboration avec la chercheuse Susanne Marieke Vogel.
Le travail de Susanne, sur différents territoires africains, est de tenter par des études des déplacements des éléphants, d'améliorer la cohabitation de ces grands mammifères avec les cultures des humains qui s'y trouvent également.

L'idée est venue de mettre le maïs, principale plante cultivée sur ces territoires, dans la proposition : est ce que le maïs pourrait également être affecté par le son des éléphants ?
Susanne est également joueuse de harpe, et elle a improvisé de courts morceaux à partir des sons d'éléphants.
Dans cette pièce partiellement transparente,  3 enceintes diffusent, via trois tubes remplis de terre, trois types de sons aux systèmes racinaires : un grondement d'éléphant, un morceau de harpe et un son de l‘activité d’invertébrés dans le sol.
Une invitation à prendre le temps de regarder les mouvements des racines, et peut-être d'y voir quelle musique est préférée par les plants de maïs ?

Une chaise inclinée en arrière, propose à la personne qui s’y assoit de se pencher au même angle que des plans de maïs, et d’écouter tout à tour les 3 sons proposés dans cet autre rhizotron : son de l’eau, d’éléphants communiquant à l’aide de sons basse fréquence, et d’un morceau de harpe.
Un moment où notre oreille et oreille interne sont mis en jeu en même temps que les capteurs correspondants des plantes.